La fin de l’argent gratuitL’actualité est dominée par les banques centrales et plus particulièrement par le changement drastique de ton de la BCE. Désormais, celle-ci n’exclut plus un relèvement de ses taux d’intérêt dès cette année du fait d’une inflation dont le caractère temporaire est mis en doute.

L’inflation européenne a en effet atteint un nouveau sommet à 5,1%, au-delà des attentes du marché. La flambée des prix de l’énergie, en hausse de 28,6% pèse sur le budget des ménages et augmente la pression sur la BCE. Les taux d’intérêts allemands à 10 ans progressent ainsi de 0,2% sur la semaine et s’établissent fermement en territoire positif. En dépit de la réélection du président Mattarella en Italie en début de semaine, la perspective d’un resserrement monétaire de la BCE engendre un fort écartement des taux entre l’Italie et l’Allemagne. Le ton est encore plus dur du côté de la Banque d’Angleterre qui a remonté ses taux d’intérêt de 0,25%, avec 4 membres qui souhaitaient le double. Elle annonce également vouloir accélérer le rythme de réduction de son bilan pour lutter contre une inflation galopante dont elle anticipe un pic à 7,25% en avril.

C’est une toute autre prudence qui prévaut dans le pacifique, avec les banques centrales d’Australie et du Japon qui temporisent en indiquant qu’elles souhaitent clairement se donner du temps avant d’envisager une éventuelle remontée des taux. De son côté, la banque centrale du Brésil acte encore 1,5% de hausse de son taux directeur qui atteint désormais 10,75%. Ainsi, une partie des dettes émergentes redevient attractive du fait d’une avance atypique dans leur cycle de resserrement monétaire.

Du côté des entreprises, la saison des résultats donne lieu à des ajustements sévères et asymétriques, en particulier dans le secteur des technologies. Ainsi l’action Méta décroche de plus de 20% sur des résultats qui stagnent, tandis que le titre Amazon s’envole de 15% avec un quasi doublement de ses profits.

Enfin, côté géopolitique, le spectre d’un remake de la guerre froide avec la crise Ukrainienne s’estompe avec des balbutiements de négociations diplomatiques et suite à la pression de la Chine de ne pas perturber les Jeux Olympiques.

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